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Mode de vie

Pourquoi le repos de cet été vous fera du bien ?

Le plus souvent, la finalité de l’entrainement sportif vise un processus adaptatif de renforcement de la condition physique générale dans un but d’amélioration.

Pour provoquer ce bond qualitatif, il est nécessaire pour le pratiquant de sortir de sa zone de confort habituelle pour choquer le muscle en le poussant dans ses retranchements, ce qui va provoquer son adaptation, et cette adaptation passe par le repos qui doit s’en suivre.

Quel que soit le sport pratiqué, le repos reste le dénominateur commun à la progression, faire l’impasse dessus peut mener au surentrainement, qui engendrera potentiellement des blessures physiques comme psychologiques, voire plus grave encore. Le repos est donc nécessairement partie intégrante de la pratique sportive. Ça tombe bien, les vacances sont généralement faites pour ça.

1 – Le surentrainement

Le surentrainement est un diagnostic médical, défini comme la pratique excessive de l’activité sportive qui va davantage endommager l’organisme que les effets bénéfiques attendus ne pourront compenser. Le surentrainement est une conduite addictive .

Parmi les symptômes les plus courants on note des baisses de performance, une qualité de sommeil perturbée, l’humeur, la concentration, l’appétit altérés, mais les conséquences sont aussi nombreuses que les causes : mauvaise alimentation, mauvais sommeil, stress psychologique ainsi qu’un repos insuffisant, ce sur quoi nous développons.

Le repos est essentiel à la réparation musculaire et de l’ensemble de l’organisme, et passe par une quantité et surtout une qualité de sommeil suffisante ainsi que par une alimentation adaptée, mais également par la modération qu’il faut nécessairement se fixer dans sa pratique : il est impensable de faire chaque jour, à la même intensité, les mêmes exercices en espérant progresser toujours plus loin et plus vite, le corps humain de fonctionne pas de cette façon.

2 – La nécessité d’un repos adapté

Durant le repos, le corps va pouvoir récupérer de l’effort fourni pour s’adapter a son nouveau régime : reconstitution des stocks de glycogène, de protéines, de lipides, reconstruction de la fibre musculaire endommagée par l’effort, des tendons.

Point culture G pour les plus curieux : ces phénomènes forment un mot très classe avec beaucoup de syllabes que l’on appelle la surcompensation.

Mais chaque sportif étant unique, il n’y a pas de nombre d’heures arbitraire minimum ou maximum de repos adapté à chacun, mais la majorité des pratiquants et professionnels de santé s’accordent à donner une fourchette entre 24h et 72h de repos entre chaque séance du même groupe musculaire, il faut connaître son fonctionnement propre pour trouver la durée optimale de repos nécessaire qui, couplée à une bonne hygiène de vie permettra une progression au mieux.

Passer outre le repos aura des conséquences à plus ou moins long terme sur l’organisme, à commencer par l’inverse de l’effet escompté : la régression des performances, puis une fatigue chronique, un emballement du système qui peut se traduire par un stress psychologique et physique important engendrant lui-même des cas de dépression.

Le manque de repos n’est pas anecdotique, dans les cas les plus extrêmes il y a un réel danger de mort, en cas de doute sur son état ou sa pratique, son médecin du sport est le seul apte à répondre aux questions techniques.

3 – Comment éviter le cercle vicieux du surentrainement et rester vivant grâce à cet article?

Être raisonnable : personne ne peut être derrière vous tout le temps (même pas moi), d’autant plus si vous vous entrainez seul(e).

Acceptez l’effet de plateau : tout le monde sans exception connaît un jour ou l’autre cette désagréable sensation de stagnation qui vous fait sentir plus mou que le custard en mousse de Casimir. C’est le chemin normal de la progression et faire avec est un signe de bonne santé mentale, d’autant qu’il n’existe pas d’autre solution que le dopage, qui sera encore plus néfaste sur le long terme à la santé.

Être patient : que l’on ait commencé le sport hier ou depuis 5 ans, personne ne progresse à la même vitesse ni de la même façon, nous n’avons de toute façon pas les mêmes objectifs, les résultats viendront bien assez vite à celui qui reste concentré et motivé.

Ne pas être toujours à fond : pratiquer des séances éprouvantes de HIIT, soulever 400kg à cru au développé couché au réveil à jeun juste avant le petit dej est peut être normal chez les mutants qui ont quatre bras et une demi-douzaine de poumons, mais chez les humains normaux, généralement non. Pourquoi ne pas alterner les séances intenses avec des séances plus clémentes de récupération active?

Profiter des vacances pour se reposer, sportivement : quel que soit son statut dans la vie de tous les jours, le reste de l’année est généralement peu propice à un vrai repos et une vraie pratique sportive, principalement à cause de notre activité professionnelle/étudiante à haute dose. Si vous avez la chance d’être de ceux qui peuvent se permettre d’avoir des vacances l’été, profitez-en pour vous décrasser, vous avez toute une partie de votre journée pour pratiquer en toute tranquillité et dans de bonnes conditions le sport que vous voulez, dormez et récupérez du sommeil en retard, le corps humain récupère relativement vite d’une privation de sommeil même importante, c’est un atout.

Repos, hydratation et étirements font parti de l’entraînement!

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Mylene Michelier